Sont-ce des temps pour
l'investissement, étant donné la chute des prix?
Le prix
moyen de l'habitation en Espagne a chuté de 6,4% entre juillet 2010
et juillet 2011, et une chute de 22,3% depuis la même époque en
2007. L'habitation en Espagne maintient donc un niveau de chute de
prix constant depuis 2007 et ce sur tout le territoire national. (1)
Il est vrai
que la chute des prix a été moindre aux îles Canaries et Baléares,
étant donné que ces lieux font offices d'habitation de
villégiature, surtout pour les concitoyens espagnols et les
étrangers qui possèdent du capital. Mais la chute y a été quand
même de quelques 17 %! (1)
Alors,
l'Espagne est-elle toujours un nid d'investissement immobilier?
Doit-on profiter de cette chute de prix pour acheter? Doit-on
attendre pour acheter moins cher? De quoi dépend la chute constante?
La chose est
complexe, mais nous pouvons en simplifier l'idée générale:
1º les
espagnols ont acheté leur habitation avec un prêt hypothécaire à
taux variable, que la crise a élevé de telle sorte qu'il ne peut
plus le rembourser. Rebelote, la banque fait exécuter l'hypothèque
et se retrouve avec un colis de biens immobiliers de tous ses clients
débiteurs. Oui, mais la banque n'est pas une agence immobilière,
elle est donc intéressée par de l'argent directement obtenu. C'est
pourquoi elle revend très souvent ces immeubles par la voie de vente
publique et ce donc à des prix très réduits. Ces immeubles se
revendent donc facilement à la moitié de leur prix d'achat.
2º ces
mêmes espagnols, étant confrontés à des prêts hypothécaires qui
deviennent impossibles à rembourser pour l'espagnol moyen,
n'achètent plus d'habitation. Ors, le secteur de l'immobilier
comptait vendre une quantité effroyable de biens immobiliers neufs,
qui restent maintenant invendus, faute de capacités des acheteurs
potentiels.
C'est pour
cela également, que les constructeurs qui attendent la vente d'un
groupe de terrains construits pour terminer d'autres projets de
construction, ont du suspendre les constructions déjà en cours.
Donc, l'Espagne se retrouve avec un nombre incalculable d'immeubles
tout frais construits, et de complexes immobiliers qui restent en
travaux, tous non encore achevés faute de moyens.
3º Les
étrangers (entendons par là les non-résidents espagnols) qui ont
acheté une habitation en Espagne se retrouvent souvent face à la
même situation, ou en tout cas face à un remboursement mensuel de
prêt hypothécaire qu'ils n'avaient pas prévu! Et comme les
immeubles neufs voient leur prix chuter, devant le constructeur
désespéré qui en peut plus payer ses ouvriers ni les factures de
matériels; et comme le nombre d'immeubles de deuxième mains sont
mis en vente publique à des prix en chute libre, et bien, on ne peut
prétendre vendre son habitation au prix d'achat, car celle-ci a
perdu de sa valeur, et donc il ne reste souvent qu'à continuer de
supporter les charges du prêt immobilier si l'on ne veut pas vente
à perte.
Alors,
pourquoi les prix continuent-ils de chuter?
Les prix ont
chuté car le nombre d'achat-vente de biens immobiliers a chuté
également. A titre indicatifm une moyenne de 70.000 -80.000
habitations se vendaient chaque mois en 2007, face à quelques
25.000-30.000 mensuels aujourd'hui, il y donc une une chute des vente
de 50% en quatre ans ! (2)
Pour toutes
les raisons susdites et parce que l'investisseur attend, il sait que
dès que l'économie reprendra (c'est-à-dire dès que le
consommateur reprendra confiance en l'économie immobilière achètera
à nouveau), les prix remonteront peu à peu, mais non plus aux prix
explosifs d’antan. Qui est ce potentiel acheteur d'habitation en
Espagne? L'espagnol qui a des économies uniquement (car celui qui
faisait dépendre son achat d'un prêt ne se le verra aujourd'hui
accepter que sous de plus dures contraintes), et l'étranger qui
désire acquérir une deuxième résidence en Espagne où venir
passer sa douce vieillesse dans ce climat attirant.
Et ceux-là
donc pourquoi n'achètent-ils pas ? Plusieurs raisons que je ne
vais pas développer : la crise chez eux existe aussi, la peur
du futur incertain que provoque la situation de crise, l'attente de
la chute de prix optimale afin d'acheter moins le moins cher
possible,et caetera.
Pour en
revenir à notre question initiale : sont-ce alors des temps
pour l'investissement ?
Oui et non.
N'investissez surtout pas dans une construction inachevée, qui ne
possède pas encore son certificat d'habitabilité, ni dans un
complexe dont les finitions sont inachevées (sauf si vous achetez le
complexe dans l'intention d'achever vous-même les derniers détails),
où l'eau et l'électricité n'arrivent « pas encore »,
ou où la légalité de la construction laisse à désirer, car vous
risquez de vous voir confronté à ce que ces travaux ne s'achèvent
jamais, voire que le complexe tombe en ruine ou doive être détruit.
Avertissement fait !
Autre point
à tenir en compte, durant le « boum immobilier », le
nombre de constructions de biens immeubles s'élevait à quelques
800.000 habitations par an, face à quelques 250.000 actuellement. Le
« boum immobilier » espagnol ayant été le résultat
d'une situation économique artificielle créée par la facilité
d'achat qu'ont occasionnés les facilités de prêts hypothécaires
sur l'immobilier (entre autres choses et pour se centrer sur les
causes immobilières de la crise, les conjonctures étant en réalités
bien plus complexes), cette situation doit, par la force, revenir
vers une normalité, et cette « crise » en est la pure
démonstration.(1)
Maintenant
n'oublions pas que l'habitation reste encore et toujours LE bien
d'investissement par excellence, et plus encore par ce temps de crise
où la chute boursière nous rend à cette évidence. La terre
restera toujours la terre, et aura toujours une valeur réelle
considérable. De plus, si les biens immobiliers deviennent
difficiles à acheter pour le concitoyen moyen, cela signifie
qu'indépendamment de son prix moindre par rapport aux années
précédentes et même au prix en chute, ils deviennent des biens
difficiles à obtenir, de là leur valeur considérable. Donc, oui,
ce sont malgré tout temps d'investissement, car c'est toujours le
moment d'investir !
Les temps ne
sont donc pas dans la construction de biens immobiliers, mais encore
et toujours dans l'achat-vente (agences immobilières spécialisées
en ventes privées, et en ventes publiques), dans la gestion de
locations annuelles ou de villégiature, dans les réformes de
logement si vous êtes constructeur (réformes par particuliers et
communautés de propriétaires).
Et si vous
désirez cette adorable maison sur la côte espagnole, et bien sachez
qu'elle vous coutera aujourd'hui 22,3% moins chère qu'en 2007 !
Et 6,4% moins chère que l'année passée au même instant !
Ceci dit,
si vous êtes intéressé dans l'achat-vente d'une habitation, lisez
nos conseils préalables dans ce même blog. Et si des doutes
persistent ? Contactez-nous sur www.cabinetglobaldefense.com
(1)
(2) Données de l'Instituto Nacional de Estadística
excellent travail,une statistique utile et exhaustif,c'est beau de trouver des article aussi intéressant comme le tien sur le net,merci bien..
RépondreSupprimerUn bon choix du sujet et les expressions sont bien developpées, un article amusant et hyper intéressant !! j'aime bien ce style d'écriture et je vous encourage pour le reste..
RépondreSupprimer:)
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